Car Citroën a fait un choix plutôt curieux pour cette réapparition en s’appuyant sur un distributeur quasi inconnu dans ce marché, en la personne de CFAO. Il s’agit d’un groupe aux multiples ramifications et qui se charge d’importer de nombreuses marques dans les pays africains. Pour Citroen, CFAO se charge par exemple de la distribution dans l’île de la Réunion….mais pas en Afrique. Et pour le Vietnam, CFAO est déja impliqué dans la distribution de la marque Audi.
Alors, on pourrait se dire que c’est un gage de qualité. Sauf qu’Audi reste confidentiel au Vietnam avec des ventes sporadiques malgré 2 belles concessions dans les deux grandes villes du pays….2 belles concessions très mal situées à l’heure actuel, tout comme l’est celle de Citroen à Hanoi. La marque s’appuie pour l’instant sur le modèle DS3, certainement pour créer un effet mode, façon mini, ce qui n’est pas une mauvaise idée pour une toute petite niche. Mais comme nous l’avons vu dans un précédent article sur le marché vietnamien, l’aspect statutaire du véhicule revêt une grande importance. La grande C5 apparaîtrait donc comme un bel exemple de ce qu’il faut présenter, de même que la DS5 qui pourrait être une concurrente du très prisé Toyota Venza. A condition, évidemment, de ne pas mettre de modèles diesel et d’avoir des boites automatiques efficaces. L’importation ne se prêtant pas à des gros volumes sur le secteur très concurrentiel de la compact, inutile d’essayer de vendre des Elysées, C4 ou Picasso.
Car voilà bien le gros talon d’Achille de nos constructeurs français en Asie et l’avantage qu’ont les Allemands, Japonais, Coréens et Américains. Il n’y a pas besoin de sophistication dans la boite automatique mais d’un modèle à la fois robuste, performant et peu cher. Et pour une premium comme la C5, il faudrait évidemment titiller les Mercedes ou BMW qui font fureur dans les beaux quartiers d’HCMC et d’Hanoi.
Citroën semble plutôt se positionner en observateur par le biais de ce distributeur, à l’image du groupe Volkswagen qui dispose d’un potentiel d’importation via la Chine toute proche. Une position regrettable vue le potentiel géographique et démographique du pays et que des concurrents aussi performants que GM, Ford, Mercedes et Hyundai sont en train d’exploiter. A raisonner trop à court terme, la France risque encore de rater un marché, comme elle l’a déjà fait avec la Chine, l’Inde et peut être même la Russie. Et puis surtout, nos marques hexagonales ont laissé quelques traces dans la mémoire de ce pays, comme j’ai pu le constater par quelques discussions avec jeunes ou moins jeunes. Nous ne manquerons pas de suivre l’évolution de la marque dans ce pays qui nous est cher
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