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mercredi 8 juin 2011

Article de Mr François de Siebenthal :realiste et touchant

Incinérateurs...Alertes dioxines, Italie, Vietnam, plus de 4 millions de victimes sans anus..., Belgique...etc...


En 2003 et 2005, Griffiths était retourné au Vietnam pour deux reportages ahurissants sur les dégâts de l'agent orange. Un défoliant, du Round-Up de Monsanto, en fait, déversé par C-123 Poviders entiers sur la forêt vietnamienne, pour ainsi révéler soi-disant la présence des Viet-Congs qui en fait se terraient sous terre dans un réseau inextricable de souterrains. Le pays a été aspergé de cette substance hautement cancérigène, de la dioxine, qui provoque des malformations chez les foetus en cas d'ingestion ou de simple contact. Les enfants nés à cette période sont difformes, n'ont pas de bras ou de jambes ou sont attardés... La guerre du Vietnam nous est revenue dans la figure trente ans après dans toute son horreur... une nouvelle fois par Griffiths et ses clichés magiques.
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http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37692





Trente ans après, « les conséquences de la guerre chimique menée par les Etats-Unis sont toujours et partout visibles », explique Mme Nguyen Xuân Phuong, une Vietnamienne d’une cinquantaine d’années, responsable en France d’un projet d’aide aux enfants victimes des produits toxiques largués sur les forêts et les champs du Vietnam. on voit encore dans les rues des villes et dans les campagnes des gens mutilés - sans jambes, sans bras, aveugles, des corps tordus. Ces problèmes sont en grande partie liés aux défoliants utilisés dans les opérations militaires souvent qualifiées de « plus grande guerre écologique de l’histoire de l’humanité ».
Le but stratégique de ces opérations de « défoliage » était de priver les guérillas vietnamiennes de leurs sources de nourriture et de protéger les envahisseurs américains contre leurs attaques. C’est la raison pour laquelle les énormes épandages de ces poisons ont été concentrés dans les zones autour des bases américaines et des aérodromes ainsi qu’à proximité des routes terrestres et fluviales. Une des cibles principales a été la fameuse piste Hô Chi Minh par laquelle munitions et armes ont été régulièrement acheminées du nord vers le sud du Vietnam.
En octobre 1980, une commission officielle (1) a été créée à Hô Chi Minh-Ville (ex-Saïgon) pour en étudier les conséquences. Elle a pu identifier toute une série de maladies et de symptômes provoqués par ces herbicides qui détruisent des plantes mais aussi la vie et la santé des habitants, en provoquant cancer des poumons et de la prostate, maladies de la peau, du cerveau et des systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire, cécité, diverses anomalies à la naissance... Selon la Croix-Rouge vietnamienne, beaucoup de ces maux sont dus à l’action chimique du défoliant, appelé l’« agent orange » parce que l’armée américaine l’avait stocké dans des tonneaux marqués d’orange (2). Ses effets destructeurs viennent en grande partie de son composant principal, la dioxine, l’un des produits toxiques les plus puissants, qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l’organisme.
Ces opérations de guerre chimique, qui débutèrent en 1961 avec le feu vert du président John Kennedy, furent progressivement intensifiées jusqu’à atteindre leur zénith en 1965, avant de diminuer et finalement cesser en 1971, à la suite de nombreuses protestations dans le monde et aux Etats-Unis même, de la part de scientifiques, d’un certain nombre de parlementaires et surtout d’anciens combattants américains.
Les dégâts sont considérables. Le Service secret interallié pour le Vietnam (Combined Intelligence Center for Vietnam - CICV (3) estime qu’après cinq ans d’épandages constants, les récoltes détruites par l’agent orange, largué par avions et hélicoptères, auraient pu nourrir 245 000 personnes pendant une année entière. Selon l’Unesco (Le Courrier de l’Unesco, mai 2000), un cinquième des forêts sud-vietnamiennes a ainsi été détruit chimiquement (4).
Les herbicides utilisés dans ces offensives ont été fournis à l’armée américaine pour l’essentiel par quelques grosses entreprises : en tête, Dow Chemical - une des plus puissantes entreprises américaines de ce type -, suivie entre autres de Thompson, Diamond, Monsanto, Hercules, Uniroyal. C’est contre ces firmes - et non contre le gouvernement américain - que plus tard, en 1984, des organisations d’anciens combattants américains ont décidé d’entamer des poursuites judiciaires afin de réclamer et obtenir des réparations financières pour les maladies contractées à la suite de leur exposition à cet agent orange. En effet, la législation américaine interdit formellement des procès contre le gouvernement pour des actes commis au cours des opérations militaires.
Paradoxalement, les possibilités d’action juridique de ces anciens combattants ont été renforcées par l’intervention de l’amiral Elmo Zumwal, celui-là même qui avait donné l’ordre aux forces navales des Etats-Unis d’avoir recours à cet herbicide sur une grande échelle. Après avoir observé l’efficacité militaire du produit, l’amiral a dû en constater les effets sur ses troupes et même sur sa propre famille. En effet, l’enfant de son fils est né avec de graves déficiences physiques et mentales ; le capitaine lui-même est mort très jeune d’un cancer dû à ce poison.
Les Etats-Unis - après beaucoup d’hésitations et d’atermoiements - ont fini par reconnaître l’existence d’un lien entre l’agent orange et les symptômes dont souffrent les anciens combattants américains : cécité, diabète, cancer de la prostate et des poumons, malformation des bras et des jambes, entre autres.
En mai 1984, juste avant le jour du procès, les firmes en accusation ont décidé d’obtenir un règlement à l’amiable, en payant 180 millions de dollars à un compte en banque qui deviendrait le fonds de compensation des anciens combattants souffrant de la dioxine. Ainsi, sur quelque 68 000 plaignants, près de 40 000 ont reçu des paiements, allant de 256 à 12 800 dollars selon la gravité des cas. En revanche, aucune des centaines de milliers de victimes vietnamiennes n’a reçu un centime d’indemnisation.
C’est dire l’intérêt du projet « Vietnam, les enfants de la dioxine », que Mme Nguyen Xuân Phuong a mis sur pied à Paris en liaison avec les autorités vietnamiennes (5). Parmi les activités ainsi lancées figure, par exemple, un système de parrainage par lequel on peut, à titre individuel, consacrer une certaine somme - selon ses moyens et ses motivations - au maintien physique et moral d’une famille vietnamienne. Cette association recueille aussi des fonds pour la création de centres médicaux destinés au traitement des maladies provoquées par l’agent orange, ainsi qu’à la recherche afin de mieux comprendre la nature de ces maladies et de mettre au point des moyens de guérison.

Schofield Coryell.


François de Siebenthal
http://desiebenthal.blogspot.com/
http://ferraye.blogspot.com/
www.de-siebenthal.com

3 commentaires:

  1. IL EST TRES INTERESSANT DE CLIQUER SUR LE NOM DE NOTRE CHER MR MONSANTO DANS LE DEBUT D ARTICLE!un homme qui n ajamais ete inquiete ! et pourtant l un des plus.... de cette planete!

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  2. Félicitations pour avoir le courage d ' en parler . C ' est encore un sujet tabou . Le résultat est insoutenable , il faut beaucoup de cran pour pouvoir regarder le problème en face .

    Dédé

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  3. Nous avons rencontré Mme Nguyen Xuân Phuong le 13 Novembre 2011, elle souhaitait qu'on l'enmene a Saint Marin rendre visite à un médecin qui semblait "détenir un remède" , elle est malheureusement décédée le 19 décembre et incinérée au père Lachaise le 23 décembre 2011. Elle m'avait aussi parlé d'un projet de cuisine "basse température" au Vietnam qui me semblait inapproprié pour des raison sanitaires ?

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