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jeudi 16 juin 2011

Des émeutes en série inquiètent le régime chinois !

15/06/2011 | Mise à jour : 08:36 Réactions (77)
Des émeutes importantes de travailleurs migrants ont eu lieu à Zengcheng, près de Canton.
Des émeutes importantes de travailleurs migrants ont eu lieu à Zengcheng, près de Canton. Crédits photo : STR/AFP

Le mauvais traitement infligé à une marchande de Zengcheng a récemment déclenché une flambée de violence. 

De notre corespondant à Pékin.
Pékin doit faire face depuis quelques jours à une vague d'émeutes sérieuses, aujourd'hui des travailleurs migrants dans le sud du pays, après que la Mongolie-Intérieure a été secouée par la colère de bergers et d'étudiants mongols. Dans les deux cas domine le sentiment d'être victime de discriminations.
Le point le plus chaud se situe à Zengcheng, à une heure de Canton, le cœur de la grande province exportatrice du pays. Un simple incident, au cours duquel des vigiles ont maltraité une jeune marchande ambulante, jetée à terre alors qu'elle est enceinte, a mis le feu aux poudres. La colère a dégénéré en émeutes auxquelles participent plusieurs centaines de travailleurs migrants, originaires de la province centrale du Sichuan. Des télévisions de Hongkong ont montré des scènes de guérilla urbaine, avec des bâtiments publics vandalisés, des véhicules de police en feu et des magasins saccagés. Des blindés de la police antiémeute ont été déployés en renfort.

Scandales alimentaires 

Toujours dans le Sud, des centaines - voire des milliers - de personnes ont affronté la police et détruit des véhicules à Chaozhou, après l'agression à l'arme blanche d'un ouvrier réclamant son salaire impayé. Plus au nord, à Lichuan, dans la province du Hubei, plus de 1500 personnes se sont affrontées avec la police. Elles protestaient contre la mort d'un élu local, décédé alors qu'il était interrogé au commissariat. L'homme s'opposait à des expropriations par l'exécutif local. À chaque fois, l'ampleur de la colère en dit long sur le climat d'exaspération.
La Chine connaît chaque année des milliers d'émeutes ou jacqueries, mais ces dernières sont particulièrement violentes et interviennent dans un contexte sensible, alors que les dirigeants chinois s'alarment de «contradictions et tensions sociales exacerbées». Mardi, un rapport du Centre de recherche sur le développement du Conseil d'État a mis en garde contre la menace que finiront par faire peser des dizaines de millions de travailleurs migrants - 153 millions officiellement, plus en réalité - si leur situation ne s'améliore pas. Il constate que ces derniers sont «marginalisés dans les villes, traités comme une main-d'œuvre bon marché, non intégrés et même discriminés» .
L'inflation qui continue à grimper attise le mécontentement. Le fossé entre les revenus, qui ne cessent de s'élargir, aussi. Les autorités en sont bien conscientes, qui ont demandé de limiter les signes ostentatoires de richesse, comme les publicités de luxe. Les scandales alimentaires et les cas graves de pollution, aux métaux lourds notamment, alimentent aussi la grogne.
L'histoire de la petite marchande de Zengcheng est prise au sérieux par les dirigeants chinois, qui veulent éviter qu'une poussée de fièvre locale ne se transforme en mouvement social, voire politique, de grande ampleur. Ils savent que la révolution en Tunisie a été déclenchée par l'immolation d'un jeune marchand maltraité par la police.

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